Édition originale.
Un des 30 exemplaires numérotés sur vélin blanc, seul tirage de tête après 5 Japon et 10 Hollande.
Superbe (et célèbre) maquette de Claude Dalbanne.
Peintre, graveur et marionnettiste, Claude Dalbanne appartient à ses débuts au groupe avant-gardiste lyonnais des ziniars – Derain, Fernand Léger, Modigliani, Othon Friesz ou Henri Matisse exposent à leurs côtés en 1921 et 1922.
Pierre Combet-Descombes, ziniar préposé aux éditions de La Sirène depuis 1917, le présente à Blaise Cendrars, directeur des Tracts. Cendrars l’engage à illustrer l’ode au cinéma de son jeune protégé, Epstein. Celui-ci n’a pas encore tourné de film, mais a décroché des murs de sa chambre ses fameux collages cinématographiques. Dalbanne se charge de la maquette, des dessins, des titrages et de toutes les variations typographiques qui embellissent autant l’ouvrage. Ainsi peut-on lire, comme dans un véritable générique de film, son nom au bas de la double page publicitaire qui suit le titre du recueil : Mise en scène de Claude Dalbanne.
On ne se lasse pas de ce petit livre photogénique, admirable sur grand papier : ses belles marges témoins, longues comme des toiles, servent enfin à autre chose qu’à attraper la poussière. Typographie et plastique en mouvement. Cinéma je t’emmène.
Petites rousseurs sur la couverture qui comporte deux traces de papier collant en bas de l'écran.