Cette seconde édition est en fait l’édition originale remise en vente en 1811 avec des titres renouvelés et une importante préface de Charles Nodier.
Le Dernier Homme parut en 1805, peu après la mort de Grainville, grâce à Bernardin de Saint-Pierre - ce fut un échec : une quarante d'exemplaires seulement avaient été vendus.
Le Dernier Homme est une des pierres miliaires de la conjecture – voyez à ce sujet le dithyrambe de Versins qui en révèle et commente toutes les beautés (Encyclopédie de l’Utopie et de la Science-fiction) ou Raymond Queneau qui lui rend un hommage appuyé dans ses Enfants du Limon.
Dans l’épopée comme dans la vie, Cousin de Grainville fut toujours préoccupé de la fin du Monde. Au commencement de la Révolution, il sera l’un des premiers prêtres constitutionnels – marié en 1793. Il reprit la soutane noire sous le Consulat, mais, haï par ses confrères à cause de ses frasques révolutionnaires, il dut s’éclipser de la société. Accablé de dégoûts et d’infortunes, Grainville se jeta dans le canal de la Somme qui coulait au pied de son jardin.
Marques de restaurations anciennes à la coiffe supérieure - bon exemplaire cependant.