Édition originale.
Exemplaire comportant une note manuscrite de Félix Fénéon, l'éditeur des Illuminations en 1886 : Les 3 dernières pièces du Reliquaire (celle qui sont intitulées "le limaçon" "Doctrine" et "Les Cornues") sont l'œuvre d'un mauvais plaisant. On peut douter que Darzens, qui les avait recueillies, les eût insérées dans son Reliquaire (...) Tous les autres sont bien de Rimbaud, sauf peut-être Poison perdu.
L'exemplaire, relié à l'époque, lui a peut-être appartenu...
38 poèmes paraissent ici pour la première fois et 7 sont en seconde édition - ceux publiés par Verlaine dans ses Poètes maudits (1884 et 1888).
Un des 390 exemplaires (sur 500) comportant la préface de Rodolphe Darzens - seuls 110 exemplaires saisis après la plainte de ce dernier seront remis en vente, avec un titre renouvelé sans son nom, à la date de 1892 (quelques uns à la date de 1891) par Léon Genonceaux.
Ce dernier n’avait cure des atermoiements de son préfacier qui, brusquement, avait décidé d’interrompre la publication du Reliquaire ou du moins de la ralentir. Darzens, indépendamment de savoir si son texte était prêt ou non, redoutait surtout de se mettre à dos Verlaine. Celui-ci grondait dans le landerneau depuis qu’il avait eu connaissance du volume qu’allait sortir Genonceaux – c’était à lui seul que devait revenir la publication des poèmes de Rimbaud. C’est d’ailleurs ce que Verlaine se pressa de faire chez Léon Vanier (1892 & 1895).
Tissu effiloché au niveau des charnières, agréable et solide exemplaire cependant - vraiment exceptionnel en reliure d'époque ...