Librairie Pierre Saunier

Les  ViergesLes  Vierges Les  ViergesLes  Vierges Les  ViergesLes  Vierges Les  ViergesLes  Vierges Les  ViergesLes  Vierges

Rodenbach (Georges).
Les Vierges. Illustrations de József Rippl-Rónai.

Paris, Éditions de l’Art Nouveau – Siegfried Bing, (1895) ; in-8, demi-veau noir, papier crème à motifs rouges, tête or, non rogné, couverture crème moirée et bande lithographiée olive (reliure d'époque). 24 ff. n. ch..

Livre vendu

Édition originale imprimée sur un seul côté de la feuille, pliée à la japonaise.

 Un des très rares exemplaires imprimés sur Japon.

 Pascal de Sadeleer précise qu’on connaît de cet ouvrage moins de 10 exemplaires sur Japon (n°140, catalogue L’Art et l’idée, 1992).

 Quatre lithographies en couleurs du peintre hongrois József Rippl-Rónai – magnifiées par ce précieux et soyeux papier.

 La fragile bande posée sur la couverture muette est illustrée d’un bois de James Pitcairn-Knowles.

 Exemplaire de Paul Éluard (ex-libris gravé par Max Ernst, après moi le Sommeil).

 On joint un exemplaire Des Tombeaux, illustré par James Pitcairn-Knowles, (reliure postérieure, couverture et bande conservées), en tirage ordinaire – Les Tombeaux n’ayant pas bénéficié d’un tirage sur Japon – afin de compléter ce célèbre diptyque, révolutionnaire pour l’époque, qui parut pour le Noël 1895, au moment où Siegfried Bing, grand promoteur du japonisme, ouvrait sa galerie L’Art Nouveau.

 Très liés avec le groupe Nabi, József Rippl-Rónai et James Pitcairn-Knowles partageaient alors un atelier à Neuilly.

 Ce livre, qui ne sera pas plus volumineux que deux cahiers d’écolier réunis, contiendra une petite histoire écrite par l’illustre poète Georges Rodenbach d’après des dessins exprimant nos idées. Le rapport est donc inversé, c’est lui qui illustre nos dessins – l’inspiration venant de nous – écrit Rippl-Rónai à sa famille (…) Mes dessins sont en couleurs et reproduits par un procédé lithographique, ceux de mon ami écossais gravés sur bois. Les siens sont tristes, les miens gais ; il évoque la mort, moi j’exalte la joie de vivre et la beauté dorée de la nature, l’hésitation des jeunes filles au seuil de la vie et finalement leur évocation du passé lorsqu’elles en sont à l’âge de la sagesse… Il s’agit d’un petit rêve.