Librairie Pierre Saunier

L'Hérésiarque & CieL'Hérésiarque & Cie L'Hérésiarque & CieL'Hérésiarque & Cie L'Hérésiarque & CieL'Hérésiarque & Cie

Apollinaire (Guillaume).
L'Hérésiarque & Cie.

Paris, P.-V. Stock, 1911 ; in-12, broché. Chemise étui (Devauchelle). 288 pp.

Livre vendu

Édition originale.

Envoi a. s. : Au seul poète dont le talent évoque celui de La Fontaine. A Franc Nohain, son admirateur. Guillaume Apollinaire.

Maurice-Etienne Legrand (1872-1934), alias Franc-Nohain, est un ancien condisciple de Pierre Louÿs, Maurice Quillot et André Gide au lycée Janson-de-Sailly – ensemble ils publient leurs premiers écrits dans l’éphémère Potache Revue qu’ils distribuent alentours. Après une brève carrière d’avocat, Franc-Nohain rejoint le Chat-Noir égrenant dans le journal éponyme ses poèmes amorphes – repris dans les Inattentions et sollicitudes de 1894 et collabore à La revue blanche qui publie ses recueils les plus notoires (Flutes, Les Chansons des trains et des gares, Le Pays de l’instar, etc. − tous ces livres sont sur notre site).

Nohain est très lié avec Claude Terrasse (il lui écrit ses livrets d’opérettes, La Fiancée du Scaphandrier par exemple) et Alfred Jarry avec lesquels il crée le Théâtre des Pantins. Jarry le considère comme l’homme de France le plus doué d’aperçus toujours nouveaux et inépuisables sur la pluie et le beau temps. Jaboune, le fils qu’il aura avec l’illustratrice Marie-Madeleine Dauphin, fille du voisin de Mallarmé à Valvins, sera l’unique filleul d’Alfred Jarry – mais on retiendra surtout que Franc-Nohain est le dédicataire du chapitre L’Ile Amorphe des Gestes et opinions du Docteur Faustroll, une distinction qui vaut bien un amoncellement de rosettes.

Ajoutons que L'Hérésiarque est dédié à Thadée Natanson, l'employeur de Franc-Nohain.

Bel exemplaire.