Édition originale.
Un des 50 exemplaires sur Hollande, seul tirage avec 10 Japon.
Le Concile féerique parut dans La Vogue en juillet 1886 – avec Les Illuminations de Feu Arthur Rimbaud (sic) ou Les Impressionnistes en 1886 de Félix Fénéon (annoncés à paraître sur la quatrième de couverture du Concile) – et fit l’objet d’une édition à petit nombre : 50 exemplaires sur papier vergé de Hollande, au filigrane Laplace, et 10 exemplaires sur papier Japon, fabriqué en Ardèche à Annonay.
A l’exception de quelques exemplaires de passe, tous les exemplaires sont numérotés et paraphés G.K. à la main par Gustave Kahn, directeur de La Vogue. La numérotation des Japon débute après les Hollande.
La publication de cette mince plaquette dont le tirage n’était pas encore épuisé en 1888, passa complètement inaperçue et ne donna lieu à aucun compte rendu dans la presse. Dernière publication du vivant du poète, elle n’eut pas davantage de service de presse – Jules Laforgue était alors à Berlin, lecteur de l’Impératrice.
Le Concile féerique est fait d’un arrangement de cinq poèmes appartenant aux Fleurs de bonne volonté (recueil encore en gestation) que Laforgue remania entièrement pour en faire un échange dialogué entre des personnages de comédie : le Monsieur, la Dame, un Chœur et un Écho. Il fut représenté le 11 décembre 1891, au Théâtre d’Art de Paul Fort, en même temps que Les Aveugles de Maurice Maeterlinck et Théodat de Remy de Gourmont – Adolphe Retté assura la mise en scène, Sérusier, Bonnard, Vuillard et Ibels, signèrent les décors.
Superbe exemplaire, finement relié par Alix.