Librairie Pierre Saunier

Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile BlancheLes lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche

Dujardin (Édouard).
Les lauriers sont coupés. Portrait de l’auteur à l’eau-forte par Jacques-Émile Blanche.

Paris, Librairie de la Revue Indépendante, 1888 ; in-8 carré, broché. 144 pp. - non compris les portraits.

Livre vendu

Édition originale tirée à 420 exemplaires.

Un des 20 exemplaires réimposés sur grand vélin français à la cuve – seul grand papier.

Pour ces exemplaires, l'eau-forte de Jacques-Émile Blanche est en double état : noir et sanguine avec un petit liseron ajouté...

Envoi a. s. : à Octave Maus, amicalement, Édouard Dujardin.

Avocat, écrivain et journaliste belge, Octave Maus (1856-1919) est un critique d’art influent et remarquable ; il eut un rôle essentiel pour la diffusion et la défense de la création moderne à Bruxelles.

Il fait ses débuts en 1881 dans la revue L’Art moderne, co-fondée avec son collègue du barreau Edmond Picard, et crée, avec le peintre Théo Van Rysselberghe, le Cercle des XX qui fédère les peintres refusés des Salons (Qu’ils exposent chez eux... leur avait dit un officiel). Le Cercle organise des expositions réputées, bastions de l’impressionnisme et du néo-impressionnisme, où figurent les meilleurs peintres français, Signac et Seurat notamment, devenus ses amis – d’ailleurs, en 1891, lorsque Gustave Kahn lui apprend la mort de Seurat, Maus lui rend aussitôt hommage par une exposition.

Au printemps 1893, quand le Cercle des XX disparaît (rivalités entre artistes), Octave Maus fonde illico la Libre Esthétique et poursuit son entreprise, exposant Gauguin, Khnopff, Ensor, Lautrec, Vuillard et Bonnard, fort mal accueillis par les critiques. Je ne suis pas encore arrivé à prévoir ce qui va exaspérer les gens pourra-t-il écrire à la fin de sa vie (cf. Monneret, pp. 515-516).

Mallarmé lui doit sa conférence sur Villiers de l’Isle Adam, et Fénéon, qui entretient avec lui une correspondance suivie depuis 1887, de nombreux articles dans L’Art moderne.

Enfin, mélomane averti, Maus produit également des concerts pour faire découvrir la jeune école française, Chabrier, Chausson, Duparc ou d’Indy. Comme Édouard Dujardin, Octave Maus est un wagnérien des premières heures – ils sont d’ailleurs les premiers pèlerins de Bayreuth.

Et cette scie que l’on rejoue à foison : c’est en se rendant à un concert d’Edgar Varèse dans la ville de Tours, qu’un écrivain Irlandais découvrit un exemplaire défraîchi des Lauriers à la devanture d’un kiosque de la gare d’Austerlitz. Six heures de trajet pour monologuer les vingt-quatre heures d’une odyssée à la réputation universelle. Ah ! si l’auteur d’Ulysse n’avait pas fait ce beau voyage, que seraient les enchevêtrements remémoratifs qui s’écoulent à travers l’avant-sommeil de Marion Bloom, le magma songeur ou le Tam-tam et réclame des soutiers de librairie ?

Dos manipulé par la lecture, quelques petites piqûres dissonantes dans les marges-témoins de la fin du volume.