Librairie Pierre Saunier

Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896 Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896 Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896 Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896 Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896

Goncourt (Edmond et Jules de).
Journal des Goncourt – Mémoires de la vie littéraire – 1851-1896.

Paris, Charpentier & Cie, 1887 - 1896 ; 9 volumes in-12, bradel demi-maroquin à long grain bordeaux, tête or, non rogné, toutes les couvertures conservées (Pagnant). VII & 402, 340, 369, 373, X & 355, VIII & 356, 336, 300 et 428 pp. – plus une table non paginée pour chaque volume (au IX elle est avant l’index général des nom cités).

Livre vendu

Édition originale, complète en 9 tomes.

Un des 50 exemplaires numérotés sur Hollande, seul tirage de tête après 10 Japon.

Exemplaire de Félix Bracquemond : chacun des volumes comporte un envoi a. s. de l’auteur :

à Bracquemond, souvenir amical, Edmond de Goncourt (sur le Tome I)

à Bracquemond, son ami, Edmond de Goncourt (sur les Tomes II & III)

à Bracquemond, bien amicalement, Edmond de Goncourt (sur les Tomes IV, V, VI, VII, VIII & IX).

Joseph Auguste dit Félix Bracquemond (1833-1914) est un familier d’Edmond de Goncourt, leur amitié durera toute leur vie sans le moindre petit nuage – les nombreuses entrées du Journal le concernant en témoignent.

Peintre, graveur et décorateur d’objet d’art, Bracquemond, qui pratique l’eau-forte depuis 1849, joue un rôle essentiel dans le renouveau de la gravure dont il communique le goût à ses camarades du Guerbois et de la Nouvelle-Athènes : Manet (il l’assiste pour sa gravure de l’Olympia), Degas, Pissarro – il participe d’ailleurs à la Première exposition impressionniste organisé chez Nadar, en 1874. Bracquemond mon ami – lui écrit alors Degas – c’est une fameuse recrue que nous faisons en vous. Soyez assuré du plaisir et du bien que vous nous faîtes.

Il fréquente aussi le groupe d’écrivains qui gravitent autour de l’éditeur Poulet-Malassis et se lie avec Baudelaire qui lui passe commande d’un frontispice pour ses Fleurs du mal.

En 1862, Bracquemond fonde, avec Seymour Haden, la Société des aquafortistes, première du genre.

Ajoutons que Bracquemond partage avec Goncourt le même engouement pour l’art japonais auquel le graveur est l’un des premiers à s’intéresser, ayant découvert, dès 1856, un album d’Hokusaï. En 1879 encore, il grave à l’eau-forte un magnifique et célèbre portrait de Goncourt – Philippe Burty en fut secrètement jaloux, terriblement...

Sorti de l'atelier de Chambolle-Duru où il resta sept ans, Pagnant s'établit en 1876 rue Saint-Dominique puis rue Jacob où il exerça jusqu'à sa mort en 1916. On aime à penser que c'est Bracquemond lui-même qui demanda à Pagnant un bradel en souvenir de son ami, décédé en 1896 - on sait combien Goncourt affectionnait particulièrement ce type de reliure qui facilite la lecture contrairement aux reliures endossées.

Bel exemplaire d’une provenance admirable.