Librairie Pierre Saunier

Odes funambulesquesOdes funambulesques Odes funambulesquesOdes funambulesques Odes funambulesquesOdes funambulesques Odes funambulesquesOdes funambulesques Odes funambulesquesOdes funambulesques

Banville (Théodore de).
Odes funambulesques. Avec un frontispice à l’eau-forte par Bracquemond d’après un dessin de Charles Voillemot.

Alençon, Poulet-Malassis & de Broise, 1857 ; in-12, demi-maroquin vert à coins, filets dorés, dos à nerfs orné, caissons, filets et roulettes dorés, tranches peignes, premier plat de couverture (reliure d'époque). Fx-titre, frontispice, titre, 1 f. pour le destinataire (seulement pour le Hollande), XX & 243 pp. (y compris la table).

6 500 €

Édition originale de cet admirable recueil – virtuose, satirique et frondeur –, un des fleurons de la poésie du XIXème siècle.

Un des 25 exemplaires sur papier de Hollande du tirage de tête – spécialement imprimé pour M. Léon de la Sicotière.

Publiées sans nom d’auteur, les Odes funambulesques furent imprimées à 525 exemplaires, 25 Hollande suivis de 50 vergé et 50 vélin ancien (ou vélin fin). Les exemplaires sur Hollande ne se vendaient pas. C’étaient des exemplaires de présent, nominatifs, portant sur une page supplémentaire la mention en rouge et noir « cet exemplaire a été imprimé pour » – ici M. de la Sicotière.

Avocat au barreau d’Alençon, conseiller, député puis sénateur de l’Orne, Léon de la Sicotière était un ami proche de Poulet-Malassis qui l’édita : parmi ses nombreux ouvrages d’érudition, une édition annotée des Mémoires historiques sur la ville d’Alençon d’Odolant Desnos (1858), et ses indispensables Notes statistiques sur le département de l’Orne (1861).

Passionné de littérature, le bon la Sicotière (Gustave le Vavasseur) fut un fin bibliophile et un collectionneur émérite –n’hésitant jamais à prêter ses livres, fussent-ils particulièrement précieux. Premier historien de la chouannerie normande, il fut aussi le créateur de la Société d’horticulture, et pour le département de l’Orne, le fondateur de la Société d’archéologie – il devait d’ailleurs rejoindre l’Institut. Les oiseaux insectivores lui sont redevables de quelques années de répit lorsque – le premier – il présenta un projet de loi visant à empêcher leur destruction dans les campagnes.

Curieusement, le relieur a placé le premier plat de couverture entre le frontispice et le titre… peut-être même intentionnellement car celle-ci est bien prise dans la couture, il ne s’agit nullement d’un rajout – une fantaisie de bibliophile ?

Le volume porte également l’ex-libris Vanderem (n°320 de sa vente de 1921).

Dos légèrement éclairci, bel exemplaire cependant.