Librairie Pierre Saunier

D’Eugène Delacroix au néo-impressionnismeD’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme D’Eugène Delacroix au néo-impressionnismeD’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme D’Eugène Delacroix au néo-impressionnismeD’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme

Signac (Paul).
D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. Couverture de Théo van Rysselberghe.

Paris, Édition de La revue blanche, 1899 ; in-12 carré, bradel papier reliure coquille, non rogné, couverture conservée (PaulVié). 104 pp., 2 ff. (table).

6 000 €

Exemplaire du service de presse.

Envoi a. s. : à monsieur O. Mirbeau, cordial hommage. Paul Signac.

Édition originale – publiée avec la collaboration de Félix Fénéon – de cette étude capitale pour le néo-impressionnisme dont elle pose les bases en établissant sa filiation historique, directe, avec Delacroix – le maître que Seurat et Signac admiraient dans une commune ferveur.

Devant la peinture de Delacroix ce qui exaspérait tant de gens c’était moins la fureur de son romantisme que ses hachures et sa couleur intense (…) Hachures de Delacroix, virgules des impressionnistes, touches divisées des néoimpressionnistes, sont des procédés conventionnels identiques dont la fonction est de donner à la couleur plus d’éclat ou de splendeur. Le néo-impressionnisme ne pointille plus, il divise

Mirbeau n’a jamais été très tendre avec Signac, n’hésitant pas à le chapitrer parfois brutalement. Lors de l’exposition néo-impressionniste de 1894, il confesse même qu’il ne peut pas se faire à sa peinture et lui reproche d’être un adepte trop complaisant et littéral de Seurat. Il est vrai que, depuis la mort de ce dernier, survenue en 1891, Signac s’évertue à reprendre le leadership du néo-impressionnisme que certains, par ailleurs, lui contestent.

Mirbeau appréciait surtout Seurat, le néo-impressionnisme est mort avec lui, fermez le ban. Immanquablement, ses suiveurs manquent de personnalité et produisent une peinture dénuée de vie qui sombre dans le décoratif, incapable qu’ils sont de saisir la sensation – ce pointillisme de vue sera heureusement déblayé par quelques pertinentes remarques de Félix Fénéon.

Les relations de Mirbeau et de Signac commenceront à s’apaiser avec la publication D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. Mirbeau finira même par avoir dans sa collection de très belles aquarelles de Signac.

Joliment relié par Paul Vié pour Mirbeau.