Librairie Pierre Saunier

Mon Salon. Augmenté d’une dédicace et d’un appendiceMon Salon. Augmenté d’une dédicace et d’un appendice Mon Salon. Augmenté d’une dédicace et d’un appendiceMon Salon. Augmenté d’une dédicace et d’un appendice

Zola (Émile).
Mon Salon. Augmenté d’une dédicace et d’un appendice.

Paris, Librairie Centrale, 1866 ; in-12, broché (Alidor & Vilaine). 98 pp., 1 f. (table), 8 pp. (catalogue).

1 200 €

Édition originale de ce livre phare de la peinture moderne au XIXème siècle.

Réunion en volume des fameux Comptes-Rendus du Salon de 1866 que Zola publia à la demande de Villemessant dans L’Évènement du 27 avril au 20 mai – l’écrivain n’avait alors publié que des chroniques bibliographiques.

Signés du pseudonyme explicite de Claude, les articles de Zola déclenchèrent des plaintes et des désabonnements en cascades, à l’effarement de Villemessant qui dut écourter leur collaboration. Après un réquisitoire incisif et provocant contre le jury – Deux articles – et après avoir voué au néant l’amas de médiocrités qu’il avait réunies – Moment artistique – Zola s’était lancé dans un plaidoyer passionné en faveur de Manet qu’on avait jugé indigne d’admettre parmi deux mille impuissants reçus à bras ouverts… On avait encore en mémoire les scandales de l’impopulaire et grotesque brosseur, peintre immoral de la Vierge sale au ventre jaune. Zola les ravivait, repartant de plus belle sur le Diner (sic) et l’Olympia. Point de Salon, une tribune, et quelle tribune !

Zola trompait L’Évènement, violait les lois du genre, et fit l’évènement.

Manet, stupéfait et flatté de ses envolées crânes, le convia au café de Bade où il avait ses habitudes. C’était peu de temps avant de rallier le Guerbois. De là leur amitié, jusqu’à la mort.

Un léger manque de papier en haut du dos, intérieur parfait.