Librairie Pierre Saunier

Œuvres complètes. Moralités Légendaires. Les Deux Pigeons – Poésies – Mélanges posthumesŒuvres complètes. Moralités Légendaires. Les Deux Pigeons – Poésies – Mélanges posthumes Œuvres complètes. Moralités Légendaires. Les Deux Pigeons – Poésies – Mélanges posthumesŒuvres complètes. Moralités Légendaires. Les Deux Pigeons – Poésies – Mélanges posthumes

Laforgue (Jules).
Œuvres complètes. Moralités Légendaires. Les Deux Pigeons – Poésies – Mélanges posthumes. Portrait de Jules Laforgue par Théo Van Rysselberghe.

Paris, Société du Mercure de France, 1902 - 1903 ; 3 volumes in-12, reliure souple à la bradel, tissu japonais ocre brodé de fleurs et d’oiseaux, témoins, couvertures et dos conservés (AlidorGoy). 272 pp., 1 f. de table – 465 pp., 1 f. – 341 pp., 2 ff.

3 500 €

Première édition intégrale des œuvres de Jules Laforgue – en grande partie originale.

Un des 15 exemplaires numérotés sur Hollande, seul tirage en grand papier.

Moralités légendaires est publié en octobre 1902 – le volume se cale sur l’édition Dujardin (Vanier) de 1894 qui, contrairement à ce que laisse entendre le Mercure, avait déjà publié les Deux Pigeons.

Poésies est publié en mars 1903 – 29 poèmes du Sanglot de la Terre (sur la centaine de pièces retrouvées) paraissent pour la première fois.

Mélanges posthumes est publié en octobre 1903, sous-titré : Pensées et paradoxes – Pierrot fumiste – Notes sur la femme – L’art impressionniste – L’Art en Allemagne – Lettres. Il s’agit de textes inédits qui paraissent en volume pour la première fois, essentiellement à partir des travaux de Félix Fénéon qui déchiffra et transcrivit les carnets de notes, les lettres et les manuscrits communiqués par la famille. Il les publia, avec plus ou moins de régularité mais toujours avec conscience et rigueur, dans La revue blanche entre 1891 et 1897.

Lorsqu’à l’instigation de Francis Vielé-Griffin, le Mercure de France annonça officieusement son édition intégrale qui devait se faire avec l’aide des admirateurs pieux de notre poète et dans un avenir propice – Fénéon suspendit naturellement ses prépublications. 

Deux premières souscriptions furent lancées qui rapportèrent plus de 1600 francs pour 83 souscripteurs ce qui devait rassurer Vallette plus gestionnaire qu’éditeur.

Un flou artistique voile la raison qui fit que Camille Mauclair en devint le maître d’œuvre, plutôt que Fénéon ou Dujardin – incontestablement plus habilités. Jean Louis Debauve a minutieusement retracé l’histoire et les aléas de cette édition – une pièce héroï-comique – dans A la recherche des manuscrits de Laforgue (O. C. T III ) concluant : Finalement, il faut bien admettre que, même si c’est sans rire que Mauclair affirme dans l’introduction générale : « C’est avec les plus extrêmes réserves de conscience que la dernière main a été portée sur ces papiers et ses notes », cette édition, malgré ses multiples défauts, a énormément contribué à faire découvrir Laforgue par le public du début de ce siècle.