Librairie Pierre Saunier

Victor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoisesVictor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoises Victor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoisesVictor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoises Victor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoisesVictor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoises Victor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoisesVictor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoises

Toulouse-Lautrec (Henri de).
Victor Joze. Babylone d'Allemagne. La Ménagerie Sociale. Mœurs berlinoises. Couverture par H. de Toulouse-Lautrec. Types de Berlin : dessin hors-texte de Bac et Lucien Beauvais.

Paris, Antony & Cie, 1894 ; in-12, broché, étui. 205 pp., table & catalogue.

600 €

Édition originale.

Envoi a. s. : à Romain Coolus, hommage cordial, Victor Joze

C’est en Gare de Coolus, commune de Châlons-en-Champagne, que René Weil adopte son pseudonyme. Jeune agrégé de philosophie, il rejoint ses camarades de Condorcet pour la création de La revue blanche – il en sera le plus important pourvoyeur de copies en tous genres. Antoine fourre sa première pièce, Le Ménage Brésile, entre Mademoiselle Julie de Strindberg et A bas le progrès d’Edmond de Goncourt. Coolus aime donc les filles, les placards et le sport : il est le seul homme capable d’embrasser une femme sur la bouche en lui parlant à l’oreille insiste Tristan Bernard.

Toulouse-Lautrec aussi adore Coolus, ses contes piquants et piqués qui l’inspirent ; le peintre le force d’habiter avec lui des mois au bordel (Thadée Natanson). Dans les phases d’abstinence, Vuillard l’assoupit près de Misia dans son Salon aux trois lampes – est-ce pour cette raison que le bel endormi propose à Vallotton de monter et d’illustrer son Sommeil dominical, poème pour ombres chinoises qui dort dans un tiroir ? Vallotton en profita pour laisser dire qu’il était Vallotton dans son autoportrait de 1897 – tant ils se correspondent – même la légende du célèbre cliché des inséparables de la blanche, Ker Roussel, Vuillard, Coolus, Vallotton, semble fautive.

Écorché discret, sensible et lucide, Renard, Mirbeau et Mallarmé lui vouent une estime affectueuse. Quand La revue blanche se termine, avant d’être oublié vivant, Coolus disparaît dans le succès des chambres de boulevard, le ressort dramatique disloqué, déraillant ses automatismes de vaudeville, loin de ses prodigieux néologismes inattendus qu’avait tant aimés Léon Blum en leur temps.

Ah si Lautrec avait signé à la place de Joze ...

Petits défauts d'usage, bel exemplaire cependant - rare avec envoi...