Librairie Pierre Saunier

Le Contre CielLe Contre Ciel Le Contre CielLe Contre Ciel Le Contre CielLe Contre Ciel Le Contre CielLe Contre Ciel

Daumal (René).
Le Contre Ciel. Lithographie originale d'Étienne Cournault.

Université de Paris, (Société des Amis de la Bibliothèque Littéraire Antoine Jacques Doucet), 1936 ; petit in-8, broché. 96 pp., 3 ff. – lithographie tirée sur Chine hors-texte.

Livre vendu

Édition originale tirée à 305 exemplaires sur papier d’Auvergne vélin à la forme dont 75 hors commerce comme celui-ci – seul tirage après 10 Chine.

Envoi a. s. : à René Maublanc en toute amitié René Daumal

Jeune agrégé de philosophie nommé au Lycée de Reims en 1921, René Maublanc eut pour élèves d'adoption Roger Gilbert Lecomte, Roger Vailland, Robert Meyrat et, en 1922, René Daumal. Les premiers avaient déjà lancé Apollo, un petit journal littéraire qui devait surprendre et enthousiasmer le jeune professeur – un éveilleur plutôt, qui allait être devenir leur mentor. Maublanc est déjà très actif dans les milieux intellectuels, philosophiques et poétiques – il vient de fonder avec les frères Druart Le Pampre et c’est tout naturellement qu’il encourage ses jeunes élèves à écrire pour sa revue – il y publie leurs premiers poèmes en 1923, avec pour Lecomte et Vailland un médaillon littéraire en guise d’introduction.

Surtout, Maublanc ne manque pas de les initier à la poétique du haïku qu’il pratique en fin connaisseur depuis 1916 et dont il imprime la première Anthologie du genre dans Le Pampre – une révélation poétique déterminante pour ses jeunes recrues qui coïncide avec la naissance des Phrères simplistes, le prélude du Grand Jeu. Chacun des simplistes restera lié avec Maublanc, bien après le Lycée.

Avide d’expérimentation métaphysique, en quête d’un élargissement de la conscience par tous les moyens possibles, Lecomte, Vailland et Daumal, participeront régulièrement aux expériences de vision paroptique que Maublanc poursuivra dans son appartement parisien jusqu’en 1931.

En toute amitié… dans le Contre-Ciel.

Le 9 juillet 1936, Daumal recevait pour son recueil le prix Jacques Doucet, seule distinction qu’il ne reçut jamais.

Bel exemplaire, rare dédicacé et d’une remarquable provenance.