Librairie Pierre Saunier

– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan – Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan – Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan – Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan – Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan – Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan

Zola (Émile).
– Maupassant (Guy de) – Huÿsmans (J.-K.) – Céard (Henry) – Hennique (Léon) – Alexis (Paul). Les Soirées de Médan.

Paris, Charpentier, 1880 ; in-12, demi-maroquin rouge à coins, filets dorés, dos à nerfs richement orné, tête or, non rogné, couverture conservée (Bernasconi). 4 ff., 295 pp., 1 f.

8 000 €

Édition originale.

Envoi a. s. des 6 auteurs : à Rafaëlli, les auteurs : Émile Zola, Guy de Maupassant, J.-K. Huÿsmans, Henry Céard, Léon Hennique, Paul Alexis.

Provenance idéale pour ce livre emblématique du naturalisme. Raffaëlli (que Zola a orthographié fautivement avec un seul f) est le « peintre naturaliste » par excellence. Qui ne connaît pas ses Croquis parisiens commentés par Huÿsmans : depuis les frères Le Nain personne ne s’était véritablement fait le peintre des misérables hères des villes, personne n’avait osé les installer dans les sites où ils vivent et qui sont forcément appropriés à leur dénuement et à leurs besoins. Il occupera une place à part dans l’art du siècle, celle d’une sorte de Millet parisien…

En 1868, à 18 ans, Jacques-François Raffaëlli chante pour gagner sa vie dans les églises et dans les rues, parfois au théâtre, et suit le matin les cours libres de l’École des beaux-arts de Paris. Il fréquente les milieux artistiques du Guerbois. A l’invitation d’Edgar Degas, son témoin de mariage en 1879, Raffaëlli participe aux expositions impressionnistes de 1881 et 1882. Apprécié de Zola, Daudet et Goncourt, il est à ses débuts le peintre de la banlieue parisienne, des milieux ouvriers, petits métiers et petites-gens, avec parfois un goût prononcé pour le misérabilisme – un penchant qu’il délaisse, à mesure de ses succès, pour aller croquer la faune huppée des grands boulevards. Raffaëlli quitte son pavillon d’Asnières pour un hôtel particulier rue de Courcelles où il mène grand train, organisant de fastueux dîners où se croisent le Tout-Paris et ses amis les plus proches : Mirbeau, Geffroy, Rodin, Zola ou Clemenceau qu’il immortalise, en 1883, prononçant un discours pendant une réunion électorale au Cirque Fernando (Musée d’Orsay). 

Comme Zola et Mallarmé, Raffaëlli faisait peu de cas de ses livres reçus, ainsi cet exemplaire relié après sa mort (1924) : une restauration angulaire sur le premier plat de couverture et quelques discrètes et minimes restaurations marginales de papier sur une quinzaine de pages, en témoignent encore.

Parfaite et belle reliure de Bernasconi.

Pour en faciliter l’exécution, les envois du service de presse des Soirées de Médan furent tous portés sur un feuillet volant de papier fort que les auteurs faisaient circuler entre eux (l’ordre de distribution des signatures, correspondant au titre imprimé, ne varie guère), le feuillet était ensuite placé en tête des volumes avant d’être remis à leurs destinataires.