Édition originale.
Envoi a. s. : A Pierre Paul Plan, son ami, Guillaume Apollinaire
L’exemplaire comporte cinq importantes corrections autographes de la main d’Apollinaire (pp. 71, 77, 92, 110 & 183).
Érudit, spécialiste émérite des littératures anciennes (on lui devra la monumentale Correspondance générale de Jean-Jacques Rousseau entreprise en 1924), Pierre-Paul Plan (1870-1951) fait ses débuts de gendelettre à Paris, en 1891, à la rédaction du tout jeune Mercure de France où, à l’invitation de son compatriote et membre fondateur de la revue Louis Dumur, il égraine des poèmes – A côté du chemin – et des articles sur Agrippa d’Aubigné, Jacques Callot ou François Rabelais – l’occasion pour le Mercure de rééditer en 1904 un Pantagruel inconnu (l’édition lyonnaise que François Juste imprima en 1533). Verlaine apprécie particulièrement ce jeune helvète – ce dernier fréquente le vieux barde presque quotidiennement au Procope durant deux années avant qu’il ne rejoigne le Saint-Siège où Le Temps l'a envoyé comme correspondant de presse. A son retour de Rome, plus soucieux de livres que de minutes pontificales, Plan devient un assidu de la Bibliothèque nationale où il côtoie Apollinaire – grâce à son entregent le poète d’Alcools accède à "l’Enfer" et obtient de Payot un contrat pour la publication de son Perceval. Natif de Genève (en 1940 il devient conservateur aux Manuscrits de la prestigieuse Bibliothèque publique, comme le fut avant lui son père) Pierre-Paul Plan a entrainé au Mercure ses compatriotes, le poète Henri Spiess et l’utopiste Albert Traschel qui y publie, en 1897, un extraordinaire album de fantaisies architecturales, Les Fêtes réelles.
Sans conteste le premier sinon le plus important recueil poétique du XXeme siècle - enrichi d’un envoi autographe de premier plan …