Librairie Pierre Saunier

Versiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred ValletteVersiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred Vallette Versiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred ValletteVersiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred Vallette Versiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred ValletteVersiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred Vallette Versiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred ValletteVersiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred Vallette Versiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred ValletteVersiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred Vallette

Poussin (Alfred).
Versiculets. Préface de Jean Richepin. Notice d'Alfred Vallette. Avec deux portraits par Evert Van Muyden.

Genève & Paris, Impr. Centrale Genevoise & Léon Vanier, 1892 ; in-8, cartonnage à la bradel papier sapin, dos orné de filets dorés, pièce de veau nuit, non rogné, couverture conservée. 142 pp.

500 €

Troisième édition revue et augmentée tirée à seulement 50 exemplaires sur vergé d'Arches – vraiment rare.

Envoi a. s. : A Wilhelm Kluge - en reconnaissane de sa bonne et franche amitié pour moi - Alfred Poussin. Paris Décembre 1892 - édition tirée à 50 exemplaires A. P. 

La préface de Jean Richepin paraît dans la première édition de 1882 (sur le site), la longue notice d'Alfred Vallette dans la deuxième édition de 1887. 

Poète maudit, émouvant, sincère ou naïf, Poussin est l’homme d’un seul recueil, parfait reflet de sa vie d’incorrigible bohème, de rêveur incurable et de perpétuel contemplatif. Sur le pécule des amis, les Versiculets eurent quatre éditions successives, toutes remaniées, augmentées ou réduites selon les vicissitudes de sa vie.

La première édition parut aux frais d’Ernest d’Orllange et Jean Richepin. Poussin avait rencontré ce dernier en 1870, à la brasserie du Tabourey : auprès de l’auteur des Blasphèmes, il y avait là un groupe de jeunes poètes qui n’étaient alors que de purs bohèmes, Paul Bourget, Maurice Bouchor, Raoul Ponchon parmi bien d’autres, quelquefois Charles Cros et aussi, dans un coin, à l’écart, cet étrange Arthur Rimbaud... Poussin s’immisça le plus simplement du monde parmi eux. Il leur offrit à boire son héritage et la primeur de ses vers qui, aux dires de Richepin, s’ils n’étaient pas dans le goût du jour, n’en étaient pas pour autant quelconques ; sa Jument morte, une élégie de vingt-quatre vers, devait d’ailleurs impressionner les cénacles parisiens, on la lui fit dire et redire dans tous les cafés et toutes les brasseries du quartier Latin avant que la Société protectrice des animaux ne la distingue d’un prix. Sans plus un sou, prisonnier de la rue, Poussin mena une vie d’errance dans la capitale, jusqu’en 1901, année où la phtisie l’emporta.

Ici repose un tout petit poète,

Dont la chanson fut courte mais bien faite

– Pas assez fort pour être haut coté,

Pas assez nul pour qu'on passe à côté.