Librairie Pierre Saunier

Le Voyage de ShakespeareLe Voyage de Shakespeare Le Voyage de ShakespeareLe Voyage de Shakespeare Le Voyage de ShakespeareLe Voyage de Shakespeare Le Voyage de ShakespeareLe Voyage de Shakespeare

Daudet (Léon A.).
Le Voyage de Shakespeare. Roman d’histoire et d’aventures.

Paris, Charpentier & Fasquelle, 1896 ; in-12, demi-maroquin cerise à coins, filets dorés, dos lisse orné, non rogné, témoins, couverture et dos conservés (Dodè). 352 pp.

1 500 €

Édition originale.

Un des 10 exemplaires numérotés su Hollande, seul tirage de tête.

Bel envoi a. s. : à Georges et Pauline Hugo que j’admire pour leur noblesse d’esprit et dont l’incomparable amitié m’a toujours été un refuge. Léon Daudet

Georges Hugo est alors le meilleur ami de Lucien Daudet – celui-ci épousa sa sœur Jeanne le 12 février 1891. Le jeune couple divorça en 1895. Georges et Jeanne furent élevés par leur grand-père, Victor Hugo. Pauline Hugo, née Pauline Ménard-Dorian est la mère du peintre Jean Hugo.

J’ai écrit le Voyage de Shakespeare chez Georges Hugo à Guernesey – écrira Léon Daudet – dans la délicieuse villa de la Marcherie, située au sommet d’un ravin, d’où l’on accédait à la mer. C’était l’été. Je me levais à cinq heures du matin et je travaillais jusqu’à midi. De deux heures à trois heures, je corrigeais ce que j’avais écrit. Puis, nous allions nous promener dans l’île merveilleuse, et au bord de la Manche, jusqu’au dîner. J’avais apporté, avec moi, une dizaine de volumes essentiels, en anglais et en français, concernant Shakespeare. Il n’existait pas alors un travail aussi clair et agréable que William Shakespeare de Constantin Weyer que je ne saurais trop recommander aux shakespearisants. Mon idée, en écrivant cet ouvrage présomptueux (j’avais 29 ans, et c’était mon excuse), était de calculer, en quelque sorte, « l’angle de création » de Shakespeare, c’est-à-dire de refaire, en sens inverse, son trajet de l’émotion à la composition littéraire et poétique, de conjecturer ou reconstituer les circonstances et les aspects d’où il avait tiré ses drames et ses fééries. Œuvre toute hypothétique évidemment, mais à laquelle on sera plus indulgent.

Très bel exemplaire.