Librairie Pierre Saunier

Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de FlammesBords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de FlammesBords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de FlammesBords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de FlammesBords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de FlammesBords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de FlammesBords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes

Radiguet (Raymond).
Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire. Bouquet de Flammes. Aurore à nul des cœurs qui saignent. Avec la pointe du canif.

Carqueiranne, (l'auteur), 1921 ; un cahier in-12, broché, couverture avec étiquette manuscrite de la main de Valentine Hugo. Soit un cahier d'écolier contenant une lettre, quatre poèmes manuscrits et des notes.

3 500 €

Quatre poèmes manuscrits et une Lettre autographe signée à Mes chers hugo – répartis et commentés par Valentine Hugo dans un cahier à compartiments bleu (22 x 17 cm), étiquette de titre de sa main sur la couverture : Lettre de Raymond Radiguet à Jean et Valentine Hugo de Carqueiranne, Var. 14 mars 1921 (enveloppe conservée). 

Mes chers Hugo / Je serais impardonnable de ne pas vous avoir déjà remerciés de tous les petits cadeaux (les espadrilles me vont aussi bien que la boîte des couleurs) et de la grande lettre, et du petit télégramme, si je ne travaillais tout le jour à des petits poèmes, dont je vous envoie ceux que je crois les moins mauvais. Il y en a un qui me semble très pour « Monsieur Cron », mais peut-être je me trompe. Enfin cherchez lequel et vous me le direz. Si Jean Cocteau n’est pas encore parti quand vous recevrez cette lettre, montrez-lui les petits poèmes, et en tout cas à Lucien (n°85) et à Auric, et dites-moi bien ceux que vous n’aimez pas. Je me suis mis à écrire aussitôt reçue la boîte de couleurs, ce qui fait que je n’y ai pas encore touché. Il n’en a pas été de même pour les espadrilles, je suis déjà allé très loin avec ! J’ai passé deux jours à Saint-Tropez, où j’étais allé voir le peintre Moricand. Connaissez-vous Saint -Tropez ? Le port est charmant et le souvenir des toiles de Signac n’arrive pas à me le gâter. Je vous écrirai bientôt plus longuement mais je ne peux pas tourner la page parce que je n’ai pas de buvard. Depuis deux jours il y a ici un vent épouvantable ce qui fait que je sors peu. Monsieur Hugo est bien paresseux, il n’écrit pas. Je vous embrasse. R. R.

Lettre en grande partie inédite : un passage est cité dans l’article de Valentine Hugo sur Raymond Radiguet de La Parisienne (décembre 1953).

Le poème pour Monsieur Cron est Bord de Marne ou le rendez-vous solitaire (mais vous l’aviez deviné). Monsieur Cron désigne Jean Hugo qui peignait alors beaucoup de gouaches de cyclistes sur des chemins de halage – le surnom provient d’une bévue de la danseuse Caryathis (La Belle excentrique) qui présenta un soir, lors de leur arrivée chez elle, Jean et Valentine Hugo sous le nom : « Monsieur et Madame Cron » – nom qui les divertit beaucoup toute l’année 1921.

Les quatre poèmes joints par Radiguet : (1) Bords de Marne ou le rendez-vous solitaire – format carte postale (20 x 10 cm), publié sous le titre Le Rendez-vous solitaire dans l’édition Grasset 1925, avec des variantes. (2) Bouquet de Flammes (13,5 x 10 cm) – même titre dans l’édition Grasset, avec légères variantes. (3) Aurore à nul des cœurs qui saignent (incipit) (11,5 x 10 cm) devient L’École du soir dans l’édition Grasset avec des variantes. (4)  Avec la pointe du canif (incipit) formera les deux premiers septains des Fiancés de treize ans – « ma légende des siècles à moi » selon Radiguet.